Noyé dans un désert de lumière

Comme certains d’entre vous le savez déjà, je suis actuellement au ski dans le domaine des Contamines en France.

Et aujourd’hui j’ai eu une expérience un peu particulière en skiant…

L’après-midi, j’étais parti skier seul. J’ai pris un remonte pente qui allait assez haut et puis une fois en haut je m’aventure sur une piste où personne n’y était. Et peu de temps après j’apprendrai pourquoi personne ne s’y trouve.

En un rien de temps je suis tellement envahi par le brouillard que je ne vois plus rien du tout. Même les piquets qui indiquent le tracés des pistes sont par moment à peine perceptibles. De plus il fait tellement lumineux que je ne sais pas reconnaitre le relief du sol bien lisse suite à la tombée constante de neige.

A peu de chose près le paysage ressemble à ceci:

Si vous ne voyez rien, cela est bien normal, c’est une image blanche. Et l’absence de vue, de points de repère est vraiment très déroutant. De plus les skis sur la neige ne font pas de bruit dans cette poudreuse. J’avance doucement et prudemment pour ne pas me casser la figure sur une bosse ou sur une pente un peu plus forte qu’il y a par moment. Puis je me demande si j’avance encore. Je regarde le sol… Par moment oui, mais lentement. A d’autres moment je constate que je suis à l’arrêt ou encore je m’aperçois que je suis en train de redescendre en marche arrière la petite bosse qui se trouve devant moi.

Noyé dans toute cette lumière, je ne comprends plus non-plus où est le haut et le bas. Sertes je le sais, car je reconnais encore le sol à mes pieds, mais si je ne devais pas réaliser un effort physique pour me pousser en haut de petites buttes je serai incapable de dire si je monte ou descends.

Il s’agit là d’une sensation vraiment hors du commun, qu’il faut avoir vécu pour bien pouvoir la comprendre. Heureusement que les pistes sont balisées, si non je ne sais pas où je serai atterri.

Mais autrement pour une première journée de ski c’était vraiment bien. Plus bas dans la station on y voyait plus. J’ai trouvé de super pistes et puis des petits hors piste bien sympa a zigzaguer entre les arbres. De quoi bien s’amuser. Et comme il n’arrête pas de neiger, on va avoir une super neige tout le long. Le plus dure, sera surement la fin du séjour, pour déneiger la voiture qui est déjà bien blanche au bout de juste un jour.

Quel folie ce trajet de retour…

Ce soir en revenant de chez Nina, j’ai pu traverser l’orage le plus intense de ma vie.

En quittant chez elle vers 21h jusqu’à maintenant 23h il n’a pas arrêté de pleuvoir non stop. Un vrai gros orage comme je n’en ai encore jamais vu.

Qui dit orage, dit éclaires et les éclaires, ce n’est pas ce qu’il manquait. Pas une seconde ne s’est écoulée sans que le ciel ne soit illuminé et non je n’exagère pas. Une explosion constante d’éclaires tout autours de moi en permanence. Ca n’en finissait pas.

A partir de la moitié du trajet. La pluie c’est transformée en grêle. En un rien de temps la route est passée de sa couleur noir à la couleur blanche ou verte. Un bon tapis épais de grêlons s’était formé et rendait la route toute blanche. Au contraire, là ou il avait des arbres. Les feuilles de ces derniers ont été complètement déchirées et arrachées. La route se retrouvait ainsi verte de veuilles. Un peu comme un automne imprévu. Mais ça ne s’arrête pas là…

A dix minutes de chez moi, parmi les petits grêlons de un centimètre de diamètre, se sont ajoutés des gros cailloux bien plus gros. A ce moment là j’ai bien ralenti. Ca a commencé à taper tellement fort… Un moment j’ai cru que mon pare-brise allait éclater. Heureusement cela ne fut pas le cas, par contre les glaçons sous leur impact explosèrent en mille morceaux.

Tenez, j’ai un peu enregistré la folie furieuse qui me tombait dessus… (Bon c’était vers la fin du trajet donc on entends que ça se calme un peu.)

J’ai voulu m’abriter histoire de protéger ma voiture, pour ne pas quelle soit complètement cabossée. Mais j’étais au milieu d’une rue sans arbre et bientôt arrivé dans les forêts qui contourne mon village. Sur ce je me suis dit que j’allais continuer jusqu’à dans la forêt afin de m’y mettre à l’abris sous les arbres. Mais une fois que j’y étais, ça s’était calmé du coup j’ai continué mon trajet.

J’oubliais… Durant tout le trajet, attention à ne pas rouler trop vite. Les rues étaient toutes tellement inondées que si tu le voulais tu pouvais t’amuser à faire de l’aquaplaning tout le long tu trajet. Et puis avec l’énorme quantité de grêlons qui a fini par tomber, la rue est devenue tellement glissante qu’on aurait pu se croire en plein hiver sur une route verglacée.

Puis en arrivant chez moi, je me suis dit que étant donné qu’il n’arrêtait pas d’y avoir des éclaires, il était temps que j’en profite pour aller mettre en pratique les conseils que m’avait donnée Stéphane Léonard en 2015 concernant la prise en photo des éclaires. Du coup, j’ai pris mon appareil photo et je me suis dirigé au milieu des champs en voiture. Ensuite j’ai ouvert la fenêtre et j’ai commencé à prendre des photos.

Malheureusement tous les éclaires restaient coincés dans les nuages. Du coup je n’ai rien pu voir. Les deux seuls qui se sont affalés sur la terre n’étaient pas dans le champ de vision de l’appareil photo. Sur ce la meilleure photo que j’ai pu en tirer, c’est celle-ci…Un peu décevant, mais au moins il y a un mini éclaire dessus.

Au bout d’un moment j’ai finalement décidé que ça ne donnerait rien et du coup je suis rentré. Pour bien finir cet article, je propose cette mini vidéo de qualité dégueulasse afin d’illustrer le spectacle d’éclaires auquel j’avais droit…

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